Depuis des années, la critique littéraire tend à relativiser la notion de « genre » en la confondant avec les thématiques du roman. Cette relativisation donne naissance à différentes étiquettes génériques illusoires et souvent anachroniques, comme « roman d’apprentissage », « roman d’initiation », « roman d’ascension sociale », « roman d’éducation », etc. Le critère qui permet de distinguer entre toutes ces étiquettes reste la thématique dominante. Mais peut-on vraiment définir un sous-genre romanesque par sa thématique dominante ? Pour répondre à cette question, deux voies sont possibles : l’une est diachronique consistant à remonter aux origines du « mot » pour comprendre son évolution sémantique et les théories qui y sont attachées ; l’autre est synchronique comportant l’état actuel de cette question et les théories qui y sont relatives.